Collection Néréides

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2/10/20254 min read

Peintures Les néréides de Joaquin Sorolla
Peintures Les néréides de Joaquin Sorolla

Une quête sous-marine aux frontières de l’art et de la mythologie

Le procédé de création repose sur l’utilisation de cire chaude coulée sur de l’eau sous plusieurs états afin d’obtenir mon modèle de base.
Cette association a ainsi permis de générer des textures surprenantes pour mieux se rapprocher des reliefs complexes des récifs marins.

Bien que l'intention et le geste soient contrôlés, la cire se solidifie de manière imprévisible lors de la rencontre entre les deux éléments.
Que ce soit sur de la glace, de l'eau froide, ou de la glace pilée, la cire refroidie créé alors des motifs rappelant les coraux, ponctués de bulles et de gouttelettes.

Une vision artistique et éthique

Les Néréides – Joaquín Sorolla (1863-1923)

Mes créations sont inspirées des Néréides, ces nymphes de la mer qui peuplent de nombreux récits antiques et sont devenues des personnages à part entière de la mythologie grecques.
Figures de protection et de beauté cachée, ces gardiennes incarnent la beauté et la mystique des récifs, et accordent aux coraux un statut sacré.


Mais si dans ces histoires, comme dans beaucoup d’autres, ces éléments sont précieux pour des raisons matérielles, ils se font aujourd’hui le miroir d’un bien qu’il nous faut protéger. À travers mes créations j’ai donc également cherché à exprimer la préciosité des écosystèmes marins et à révéler leur beauté menacée.


En puisant dans cet imaginaire, je me suis efforcé de retranscrire le sublime et tout le mystère qui résident dans les profondeurs des océans en proposant une interprétation contemporaine du corail.

Ce trésor des Néréides, plein de grâce et de vitalité, a inspiré la forme et la texture de mes créations et est mis à l’honneur à travers la transformation du bronze en reflet d’un monde aquatique divin.

photographie d'une cire pour fonderie de bronzephotographie d'une cire pour fonderie de bronze

Le procédé de création : une alchimie des éléments

Photographie d'un bronze brut de fontePhotographie d'un bronze brut de fonte
Photographie d'un luminaire sculpturale en bronze représentant des corauxPhotographie d'un luminaire sculpturale en bronze représentant des coraux
Photographie d'un arbre de fonderie à la cire perdue
Photographie d'un arbre de fonderie à la cire perdue
Photographie d'un bougeoir en bronze représentant des corauxPhotographie d'un bougeoir en bronze représentant des coraux

Mes créations mettent en lumière les récifs coralliens, éléments naturels menacés à la beauté mystérieuse.

Que ce soit en me servant de l’eau sous toutes ces formes lors de mon processus de création, en repensant une technique de fonderie afin d’alléger mon empreinte environnementale ou bien en choisissant un matériau écoresponsable comme touche finale, j’ai souhaité mettre à l’honneur la singularité de ces trésors du monde sous-marin et souligner leur caractère malheureusement éphémère.

Il s’agit ici de se servir de l’art pour redorer le lien entre l’Homme et la nature, et rappeler notre responsabilité envers la mer et ses créatures  en invitant à méditer sur l’équilibre fragile de notre environnement. En un sens, inviter les spectateurs à endosser, à travers une prise de conscience, le rôle des Néréides en devenant gardien des trésors qu’ils contemplent.

Pour finir concernant le travail du métal, l’état de surface du bronze a ensuite été patiné afin d’y apporter des reflets bleutés, faisant bien sûr écho à la couleur de la mer. Cette étape achevée, j’ai également ajouté des petites sphères de cuivre, crées en amont et polies ou teintées naturellement par surchauffage, sur le luminaire Méra. Elles rappellent ainsi les perles de l’océan, véritable richesse visuelle et symbolique.

Enfin, j’ai intégré comme touche finale une feuille de papier au luminaire Éphyra afin de diffuser une lumière plus douce, rappelant les rayons du soleil filtrés à la surface de l’eau.
Ce choix de matériau n’est pas anodin, car cette feuille est fabriquée à partir d’algues toxiques envahissantes qui sont à la base d’un véritable problème environnemental en France comme ailleurs.
Sa métamorphose en élément artistique allie ainsi démarches créatrice et écologique, et termine de lier intrinsèquement mes œuvres à l’océan.

Initialement coulée sur une surface plane, je l’ai ensuite travaillée et ai modulé des courbes uniques.
Une fois leurs formes finales obtenues, les pièces ont été transformées en bronze par le procédé de la cire perdue légèrement modifié.

En effet, j’ai volontairement sauté les premières étapes (qui sont : modèle, silicone, plâtre, cire, plâtre, bronze) pour obtenir directement un moule en plâtre de mon modèle, dans lequel est ensuite coulé le bronze.

Outre le fait que cette manière de faire soit plus avantageuse car plus rapide, plus écologique et moins coûteuse qu’une fonte traditionnelle, elle est surtout nécessaire car certains de mes modèles en cire coulée ont des formes trop complexes pour que je puisse en obtenir une empreinte en silicone via les techniques de fontes classiques.

Le modèle original disparaît donc dans le procédé de création, rendant chaque pièce unique et conférant aux œuvres un caractère singulier et précieux, à l’instar du trésor des Néréides et de la nature qu’elles protègent.

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